Histoire du cliché
Howrah, la démesure.
“Stechann kaha hai ?” Pas besoin de demander son chemin ; là tout près, de l’autre côté du vieux pont métallique de 1871 qui porte sur son dos d’interminables légions de piétons et véhicules hétéroclites, on perçoit déjà le souffle rauque du monstre de briques.
Howrah est à la gare de Montmélian ce que l’éléphant est à la coccinelle. Howrah, depuis un siècle et demi, vomit à chaque matin du monde des cohortes de déshérités qui viennent s’échouer au bord du golfe du Bengale. Un pont, une gare, les flots qui vont vers la mer.
Le théâtre du monde est ici, au cœur de l’ancienne capitale de l’Empire des Indes, il est ici face aux ghâts qui bordent la rivière Hooghly, il est sur ce pont centenaire où se croisent des grappes d’hommes, il est dans les effluves et dans les bruits de la rue. L’Inde vous cueille et vous envoie en pleine figure son passé, son quotidien, son harmonie et ses déchirures. L’Inde est obsédante dans ses excès. Trop d’odeurs, trop de couleurs, trop de bruits, trop de tout.
Fiche technique
NIKON D5000 1/320, f/9, ISO 200, focale 16 mm
Infos Voyage
Capitale du Bengale occidental Calcutta est une ville de contrastes. Il faut prendre le temps de parcourir les quartiers et de s’imprégner de l’atmosphère de l’ancienne capitale des Indes orientales. Calcutta est inoubliable. C’est aussi une base intéressante pour se rendre en Orissa au sud, dans le Bihar à l’ouest ou . . . au Bangladesh si vous en avez le cœur. 
